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Église St Georges

Eglise St Georges

L’église jouit d’une certaine notoriété en raison d’une tradition, datant du IXe siècle, qui veut que Tétrice, évêque de Saint-Germain d’Auxerre, ait été assassiné en 706 par un de ses clercs du nom de Ragenfred, alors qu’il se reposait sur un banc, dans son domaine privé d’Escamps. Conservé comme une relique, le banc taché de sang fit ensuite l’objet d’un pèlerinage local ; il fut alors enchâssé dans un oratorio, qui est à l’origine de l’église Saint-Georges.

A l’examen des caractéristiques architecturales de l’église, il semble que la construction de l’église remonte, pour l’essentiel, aux XIIIe et XIVe siècles.  Au cours de la Guerre de Cents Ans (1337-1453), l’église fut partiellement fortifiée. Ravagé au XVème, elle a été fortement restaurée à la fin du siècle et au début du suivant.

Le porche d’entrée en anse de panier a été refait au XVIIe siècle. De style gothique, la vaste baie ogivale à quatre divisions datant du XIVe siècle, ainsi que les baies latérales qui le surmontent ont depuis été bouchées. Des sculptures couronnaient les contreforts : on distingue une tête grimaçante et l’avant corps d’un animal. Une jambe d’homme enfourche le chaperon du contrefort sud. Peut-être saint Georges cavalier ?

La tour carrée d’aspect massif à quatre étages abrite le clocher. Au cours de la Guerre de Cent ans, la tour de l’église, servant de forteresse, a été prise et reprise plusieurs fois. Elle fut restaurée avec l’église à la fin du XVIe siècle. En 1782, messire André-Marie, baron d’Avigneau et sa femme Geneviève, dame de Treigny et de Ratilly, ont été parrain et marraine d’une des cloches.

A l'intérieur

Escamps église - vue intérieure

La silhouette ogivale de l’ensemble est respectée et demeure telle qu’elle a dû être fin XIIe début du XIIIe siècle lorsque cet édifice remplaça l’oratoire de saint Tétrice.
La nef, ainsi que les bas-côtés, sont voûtés de bois, le reste de l’église est en pierre. L’implantation irrégulière des piliers au décors Renaissance suggère d’importants travaux de reconstruction après la guerre de Cent ans.
La disposition et la forme des piliers n’est pas uniforme. C’est cette irrégularité qui donne tout son charme à l’église.
Le grand crucifix en bois sur la poutre de gloire, qui marque l’entrée du chœur, sans doute du XVIIe siècle,